Blaufränkisch "Pur" - Dégustation en forme d'hymne au cépage
Préambule
Le blaufränkisch n’est pas vraiment un cépage qui dispose d’une énorme renommée internationale et pourtant son potentiel me parait plus qu’intéressant. J’ai donc proposé à quelques amis amateurs et connaisseurs de « mettre au banc d’essai » avec en filigrane la question : une identité cépage / terroir est-elle perceptible ou bien se trouve t-on en face de bouteilles répondant plutôt à des standard internationaux en matière d’élaboration de vin rouge?
21 cuvées ont été dégustées (ce qui constitue un échantillon relativement représentatif de ce qui se produit, même si la dégustation a évidemment lieu à l’instant « T » avec un seul exemplaire par vin et que, paratant, il est risqué d’en tirer des conclusions trop générales).
Quelques « pointures » sont absentes (je pense au « Reihburg de Schiefer, « Goldberg » de Prieler, « Tannenberg » de Nittnaus, par exemple) mais je ne pense pas que l’image que nous avons reçue en serait sortie modifiée.
Le résultat a dépassé les attentes de tous, et même les miennes alors que j’étais sans doute le plus convaincu de tous. Nous avons rarement vécu une dégustation aussi homogène au niveau qualitatif. A une exception près, la réponse à la question a été « oui » avec comme constatation unanime la brillance et la profondeur des robes (pas très concentrées mais lumineuses), l’identité aromatique, certes dépendantes sur les détails des différents terroirs, présentant une complexité et une expression pleine de personnalité, et une construction de bouche absolument superbe dans son équilibre (il faut de surcroît signaler que tous les élevages en barriques étaient remarquablement intégrés).
Alors, tableau idyllique brossé par un afficionado ? Peut-être, mais j’engage vraiment chacun à se faire sa propre idée, sans a priori, et particulièrement les amateurs de pinot noir qui pourraient bien être séduits par l’élégance et le toucher de bouche de ces crus.