Allemagne - Introduction
Dans l’esprit de beaucoup d’oenophiles de culture latine, l’image du vin allemand coîncide assez fortement aux crus présentant un sucre résiduel conséquent, peu d’alcool et une forte acidité déterminant un équilibre à la fois délicat et charpenté qui vient soutenir de manière originale un spectre aromatique complexe. Ce faisant, on décrit assez fidèlement ce qui, dans l’histoire, a fait et continue de faire la renommée de ce pays. Pour faire bref, on parle surtout en ce cas de deux régions sur treize : la Moselle et le Rheingau.
Les esprits chagrins ajouteront les fortes teneurs en soufre, des vins courants doucereux manquant de corps et des crus haut de gamme hors de prix. Ici, également, le discours est occultant, ne caractérisant que les extrêmes de la production. Or l’Allemagne a bien d’autres choses à proposer, particulièrement depuis un quart de siècle qui a vu l’émergence d’une vraie conscience du potentiel à développer dans les régions jusqu’alors moins valorisées par les amateurs, ou même par la critique, et d’une grande énergie déployée, surtout par la jeune génération, à migrer vers une viticulture qualitative et à mettre en avant leur savoir-faire. Cette association bien comprise de compétence technique et de marketing au service d’un terroir d’une haute valeur a sans doute fortement contribué à une diffusion plus large de ces vins dans les cercles des amateurs.
Même si beaucoup d’oenophiles francophones restent encore rebutés par une législation inhabituelle et un étiquetage qui peut apparaître obscur.
Une autre idée largement reçue, mais en partie fausse et largement battue en brèche depuis quelque temps, est que la production qualitative du pays se limite aux vins blancs, mais ceci est une autre histoire...
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