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Argolie - Juillet 2018

Domaine Lantides

Originaire de la communauté grecque de Chypre, Panos Lantides a fait ses études dans les années 70’s en France à Bordeaux et Montpellier. D’abord en biologie puis en chimie puis finalement en œnologie un peu par hasard car ce n’était pas son objectif premier. Les évènements politiques de 1974 (*) à Chypre ont malheureusement interrompu son dernier doctorat et l’ont alors incité à migrer en Grèce où il  a travaillé comme conseiller dans plusieurs domaines. Elève d’Emile Peynaud et de Pascal Ribéreau-Gayon, il s’évertuera à suivre le modèle français par sa volonté d’élaborer des vins qui se révèlent seulement après 3 ou 4 ans et qui pourront tenir 15 à 20 ans sans souci.

Lorsqu’il est arrivé plus tard à Nemea en 1993, il n’était donc pas propriétaire mais négociant tout en travaillant encore comme œnologue conseil. L’acquisition des vignes et la construction des installations actuelles datent de 2000. Le domaine n’exportera toutefois qu’à partir de 2005. Aujourd’hui 25% de la production est vendue à l’étranger mais cette proportion est récente et, bien évidemment, en croissance constante car sans cela l’entreprise ne pourrait survivre. Même si le marché grec ne diminue pas en quantité, au contraire, mais on constate un glissement vers les vins moins chers et moins rentables.

Panos Lantides a d’abord travaillé seul mais maintenant l’exploitation se fait en famille, ce qui induit d’autres paramètres : « Aucun propriétaire ne peut vivre avec 15 ou 20000 bouteilles. Moi, j’en produis 300 000 mais seulement 70 000 en AOP. Et avec ces 70 000, c’est encore difficile, malgré 2 millions de chiffre d’affaires pour faire vivre tout le monde. Je paie 66% d’impôts (soit 700 000 euros sur 3 ans) et avec ce qui reste, les investissements judicieux sont problématiques. Certains ont recours aux subsides européens mais leur octroi potentiel peut conduire à planifier des dépenses déraisonnables simplement parce que l’on se sent boostés par la perspective d’avoir 30 à 50 % d’aide ; alors, souvent, il faut compléter l’insuffisance de fonds propres par un prêt bancaire, et c’est la mort… Donc, je préfère m’en passer quitte à étaler davantage dans le temps les investissements. »

 

(*)  [Rappel : Invasion des turcs dans la partie nord de l’île répondant au coup d’état des colonels grecs menaçant la minorité turque et perturbant ainsi l’équilibre prévu lors de l’indépendance. La réaction turque a fait passer la minorité turque de 18 à 40 % et provoqué la scission de l’île]

 

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