Visite du Péloponnèse - Partie 1 - Juillet 2018 - Laconie
Domaine Monemvassia (suite)
Toujours concernant la malvasia, Georges Tsibidis ajoute : "certains voulaient étendre l’aire de manière assez large mais cela ne s’est pas fait car le terroir n’aurait plus été assez homogène. [En réponse à une question], Il y a des choses en commun avec le vinsanto de Santorin mais la malvasia présente un peu plus de finesse (taux de sucre inférieur – 180 vs 240 – et souvent moins d’acidité volatile également) et , évidemment, une histoire différente et plus riche. Le climat de Santorin est différent, il y a plus d’humidité le soir et cela peut déboucher sur la présence d’un peu de pourriture et des bactéries qui vont avec".
Ce qui sert aujourd'hui de salle de dégustation...
Revenant sur le terroir, Georges Tsibidis continue : "Le domaine est dans une période transitoire vu la construction des nouvelles installations. Quand ces soucis seront derrière nous, le focus sera mis sur le vignoble alors qu’il est un peu négligé pour l’instant. Les sols sont très pauvres. Il est important d’aboutir à un plan de culture global notamment pour le compost (au départ des déchets locaux) et la gestion de l’eau. Ceci est d’ailleurs un problème global pour la région et pas seulement pour la vigne. Ensuite, il faudra faire des recherches pour déterminer les meilleurs emplacements pour planter ou replanter la vigne (endroits plus adéquats, plus en altitude,…). A la limite, il faudrait déplacer le vignoble car, ici, on est presque en Afrique comme conditions (aujourd’hui à 100 / 120 m alt). L’idée est de remplacer le goutte à goutte par un système souterrain d’irrigation." (création de citernes alimentées par des barrages, si nous avons bien compris, ndla).
Les nouvelles installations, permettront de faciliter le rêve du domaine de constituer des stocks pour suivre l’évolution de ses vins, surtout pour la malvasia mais aussi pour les vins secs. C’est une pure question économique qui empêche que cette volonté soit concrétisée de manière moins minimaliste qu’à l’heure actuelle mais aussi, accessoirement, une question d'espace. Et, sur un plan général, Georges Tsibidis ne veut plus vendre les vins de l’année car ils ne sont pas suffisamment prêts.