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Australie- Leeuwin Estate - Verticale Chardonnay Art Series

Leeuwin Estate, sis à l’extrême pointe ouest du pays dans la région de Margaret River, fait partie de ces domaines australiens dont on prétend, à tort ou à raison, qu’ils produisent des crus plus proches des « standards » européens que de ceux du nouveau monde. Il est vrai que les conditions climatiques, fortement influencées par l’océan qui entoure le vignoble sur trois côtés à faible distance, sont finalement très proches par leur côté tempéré du climat bordelais. Les sols composés de débris granitiques sont en outre aptes à conférer beaucoup de finesse aux vins.
Le domaine, propriété de la famille Horgan, existe depuis les années 70’s et s’est fait rapidement remarquer par des chardonnays et des cabernets de grandes finesse et complexité tranchant effectivement avec le gros de la production locale. Deux chardonnays sont produits : le « Prelude » où l’accent est mis sur le fruit et l’accessibilité immédiate et l’ « Art Serie » bien plus ambitieux qui se veut la quintessence de ce que le domaine peut et veut produire avec le cépage sur le terroir.  La cuvée de chardonnay « Art Serie » provient essentiellement du block 20, terroir assez graveleux et acide, dont les vignes ont été plantées il y a 35 ans (première cuvée en 1980). Les rendements sont de l’ordre de 45 hl/ha. L’élevage se fait sur lies avec bâtonnage en barrique française (Allier et Tronçais) pendant 18 mois. S’ensuit un repos en bouteilles de 15 mois avant mise en marché.
Le premier millésime dégusté par notre groupe (le 1996), il y a bientôt 10 ans, avait fait une telle forte impression qu’il s’imposait naturellement d’organiser une mini-verticale du cru.
Afin de prendre quelques repères supplémentaires, elle eut lieu en parallèle avec quelques crus bourguignons.

 

2003

Robe jeune où les reflets verts sont encore bien présents.
Le bouquet est fringuant sur la pêche blanche et les agrumes avec des notes pierreuses assez présentes. L’attaque est d’une grande netteté, élancée. La bouche suit bien concentrée, demi-corps, avec un fruit compact très frais. Grande longueur. Bouteille à l’avenir assuré. Excellent et parmi les deux meilleurs.

En face, le Pegasus Bay 2003, apparaît, certes plus épanoui, charnu et juteux, mais bien moins concentré et avec une finale grillée moins élégante.

 

 

2001

Malheureusement, l’échantillon est défectueux.

Le Corton Charlemagne 2001 de Bruno Clair qui l’accompagnait n’est hélas pas non plus au niveau de l’appellation : discret, végétal et iodé au nez, fin et bien équilibré en bouche mais sans le tonus, l’ampleur et la longueur qu’on est en droit d’attendre.

 

 

 

 

2000

Clairement plus évolué. Un nez qui se fonde pourtant sur les agrumes confits (pamplemousse et citron) et les fruits exotiques avec une touche de caramel au beurre. La maturité explose en bouche. C’est puissant, ample, aromatique, finement épicé, remarquablement construit, avec une toutefois un élevage qui prend un peu de place. Belle longueur.

A ses côtés, un Corton Charlemagne 2000 de Bruno Clair présentait un bouquet délicatement vanillé mais pour le surplus verrouillé à double tour. En bouche, c’est gras, sphérique avec une belle acidité et une finale sur la pomme et l’amertume. Bien mais « laisse un goût de trop peu ».

 

 

1999

Grand bouquet complexe, mentholé, subtilement épicé, avec des notes de fruits blancs mûrs (poire surtout). La bouche est nette, d’une grande précision, riche et fondue.  Superbes équilibre et concentration. Finale longue élégante rehaussée d’un beau grillé, émanation d’un élevage de classe. Coup de cœur.

Le contraste avec le Chassagne Montrachet la Boudriotte 1999 de Ramonet est saisissant. Voilà un vin de caractère affirmé aux senteurs de végétal et de caillou avec une bouche ferme, saline, de grosse concentration. Beaucoup de fraîcheur mais par comparaison des notes plus vertes qui donnent une impression de maturité moins aboutie. Excellent dans son style.

 

1998

Le bouquet est plutôt réservé, profond et secret, sur la compote d’abricot et autres fruits jaunes. Vu le style du bouquet, on ne s’attendait pas à avoir une bouche aussi musclée, pleine et puissante, compacte avec de la rondeur et de curieuses notes de pierre à fusil. Cela manque un peu de charme par rapport à d’autres millésimes tout en conservant un certain lien de parenté.

Le Corton Charlemagne 1998 de Bruno Clair est le plus abouti des trois dégustés. Le bouquet est expressif évoluant entre les épices fines, le caramel, les herbes aromatiques et le tabac blond. On retrouve ces même arômes en rétro dans une bouche dense, fraîche, et de belle persistance.

 

 

1997

Ce millésime présente un beau bouquet expressif d’abricot confit, de marc, de raisin de corinthe, de fruits secs. La bouche est très finement ciselée, sans aspérité, avec une belle fraîcheur mentholée. Elégance et complexité, grande longueur. Au total, un vin de classe très « haute couture » avec un peu moins d’ampleur que ses congénaires mais tout autant d’attrait. Dans le trio de tête.

Son compagnon de service était un Meursault Charmes 1995 de Joseph Matrot. Au départ, fermé et un peu réduit, il s’ouvrira sur une corbeille de fruits blancs associé à des notes calcareuses et iodées puis à des notes de pain frais. La bouche est stricte, sévère, compacte, d’une énorme concentration avec une acidité imposante qui tient tout en place. Sans concession. Très beau vin.

 

1996

On sent ce vin à son apogée et prêt à délivrer des arômes plus tertiaires complexes. Caramel, épices orientales, zeste d’orange, fleurs séchées lui confèrent une certaine délicatesse de bouquet. Au palais, c’est dense et aéré à la fois, assez ample avec une belle finesse. Presque le contraire du 1998. Certainement à boire dans les quelques années qui viennent.

En parallèle c’est le Chassagne Montrachet La Romanée 1996 de Paul Pillot qui est servi. Il présente des notes franchement plus évoluées qu’attendu avec une pointe d’oxydation. On décèle des senteurs de moka, de café froid, de rhum, d’épices. En bouche, c’est compact avec une acidité un peu dissociée et une finale qui commence à assécher. A boire

 

En conclusion, tous s’accordent à reconnaître la classe de cette cuvée Chardonnay Art Serie de Leeuwin, sa constance dans le temps, son style affirmé à la séduction immédiate, son caractère complexe et policé qui en font une cuvée pleine de charme mais aussi de profondeur. Une personnalité bien différente des grands bourgognes blancs mais pleine d’attraits.

 

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