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Visite du Péloponnèse - Partie 1 - Juillet 2018 - Laconie

 

Domaine Monemvassia

Georges Tsibidis, propriétaire des lieux, est physisien de formation et "enfant du pays". Même s’il appréciait le vin, ce n’était pas suffisant à susciter une vocation particulière de créer un domaine viticole dans la région sauf que, depuis longtemps, le souvenir de son riche passé le titillait. Monemvassia était une place stratégique au niveau des voies maritimes (en tant que port commercial et forteresse militaire) et son vin fameux qui en était le symbole, la malvasia, méritait de retrouver la place qui était jadis la sienne. C’est l’unique raison qui l’a conduit à changer de vie en 1997, comme il nous en fait part.

« La malvasia, c’est une histoire de trois siècles puis les ottomans sont arrivés au milieu du 16ème et on n’a plus commercialisé mais continué malgré tout à produire à titre privé. L’émergence d’autres zones de production (Crète, Croatie, Italie,…) a ensuite fait chuter cette production. Lorsque j’étais étudiant, tout partait en vrac et la région, même en dehors du vin, avait perdu toute renommée. Au regard de tant d’années d’histoire fabuleuse, cela me peinait car, sentimentalement, je me sentais lié à ce passé et je considérais que c’était comme un besoin existentiel, un devoir de m’engager à redonner un peu de lustre à cette région. En tant que physicien, je n’y connaissais rien mais j’ai eu la chance de rencontrer Stavroula Kourakou-Dragona [ancienne ministre de l'agriculture et auteure d'ouvrages de référence sur le vin grec, ndla]. Elle nous a guidé, conseillé, fait rencontrer des viticulteurs et œnologues et ce fut donc le départ d’un aventure incroyable et d’un pari audacieux. Sous son égide et celui de l’OIV grec, notre apprentissage a été complété par plusieurs rencontres scientifiques pour répondre à nos questions quant aux caractéristiques de ces variétés qui entraient autrefois dans la malvasia (données variétales, profil gustatif, etc..). On a débuté en achetant des raisins puis, dès que l’on a obtenu les droits, on a pu commencer à planter ces cépages anciens, devenus rares, pour se mettre en cohérence avec le passé historique de la malvasia, tel que les écrits de l’époque le relataient.
Dans la foulée, on a introduit un dossier pour obtenir la reconnaissance d’une AOP, ce qui a été concrétisé, après 14 ans d’efforts, le 23/7/2010 (soit ironiquement à la même date que l’arrivée des ottomans en 1540). Ce qui me rend encore plus fier est d’avoir réussi à produire un vin de grande qualité, à la mesure de son passé, ce qui n’était pas gagné d’avance. Et heureusement que l’on n’avait pas imaginé au départ  la somme de travail et d’investissement que cela représenterait car on ne se serait jamais lancé dans cet aventure. La dimension sociale et quasi existentielle qui est sortie de ce projet est une sorte de récompense. Et puis, en outre, la reconnaissance de la malvasia est venue des grecs et a été très rapide car, dès le début, il y a eu des commentaires dithyrambiques ».

Georges Tsibidis

 

 

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